Quand j’étais petit, j’allais à l’école chez les soeurs, chez moi, dans l’Averyon. Il n’y avait que deux classes, les petits et les grands.                                                                Soeur Sainte Thérèse et Soeur Sainte Monique avaient à leur charge la vingtaine d’enfants du village que nous étions alors. L’hiver un gros poêle à charbon trônait au milieu de la grande classe et les deux sections étaient rassemblées dans cette unique pièce aux murs couverts de photos représentant la vie de Jésus, une carte de la Palestine, la terre Sainte, une carte de la France une autre des colonies et une carte de notre département: l’Aveyron.                            De grandes fenêtres de ce bâtiment à flanc de colline, on pouvait voir à l’Ouest le causse et au Sud, les Palanges. Nous avions droit une fois par semaine à un « diaporama » où avec un vieux 33tours et des diapos un peu surexposées, on nous expliquait en général la vie de Jésus, le nouveau testament etc. parfois, mais c’était rare, l’histoire de France.  Il y avait une odeur indescriptible, primo: nous n’ouvrions pesque jamais les fenêtres de peur que le froid ne réduise à néant tous les efforts dfournis par le poêle pour chauffer cet espace inchauffable, secundo: presque tous les élèves venaient de la ferme (les autres allaient à l’école publique…) et ils emmenaient avec eux, la bonne odeur de l’étable, des vaches et autres animaux.    En hiver, nous avions parfois des clémentines dont l’odeur acide nous enchantait, un parfum incroyable ! Si fin, si léger, si différent des odeurs des campagnes. Et l’odeur de la craie !  Il y avait cependant une odeur que je ne parvenais pas à identifier. Une odeur poivrée et en même temps douceâtre. Une odeur qui ne me rappelait rien de connu. Une odeur qui me troublait, bien différente de celle du pipi après les asperges, une odeur aussi surpenante que celle du zizi des filles que l’on regardait de près après avoir montré le notre, dans la grange.

Un jour, je ne sais plus pour quelle raison, Soeur Sainte Monique qui avait de lourdes lunettes, me prit dans ses bras. Elle m’écrasait la tête contre sa poitrine, sans doute pour me consoler de quelque chute dans la cour verglacée. C’était doux et rebondit, ma mère n’était pas trop « tactile », je savourai cette expérience avec délice. Soeur Sainte Monique me serrait fort, son crucifix me faisait un peu mal, mais je ne disais rien. Je sentais mon sexe se durcir contre le ventre de la Soeur, c’était très agréable. Mais surtout, surtout, je reconnu cette odeur si spéciale et que je n’identifiais pas jusque là… cette odeur dont nous nous demandions tous d’où elle pouvait venir, cette odeur poivrée et douceâtre dont je parlais plus haut.             J’avais trouvé !
Les aisselles de Soeur Sainte Monique !!! Je glissais ma tête et mis mon nez au pli de son bras, dans la robe noire j’inspirai de toutes mes forces…c’était ça ! 
Ma bite était dure comme du bois.
Je recommençais l’expéreince avec Soeur Sainte Thérèse, qui devait avoir près de soixante ans. La même odeur !!! Je me débrouillais toujours pour trouver un prétexte pour enfoncer ma tête contre leur poitrine et coller mon nez près de leur aisselle.
Ensuite, l’école a fermé et les soeurs ont pris leur retraite.
Il y une dizaine d’année, mon beau-frère a acheté l’ancienne école. 
Je n’ai pas pu resister à m’y précipiter avant les travaux et à fouiller partout.
Il n’y avait pas de salle de bains. Un évier dans la cuisine et des chioittes dans la cour, c’est tout.

CK

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