(En Français) Mid-january, after few days on the east coast where everything sounds a bit too much civilized and very grey as well because of this summer that never starts, I decided it was time for me to start the real dive into the beautiful wild landscapes of the Mackenzie country. As I am driving on the highway the rain and the fog blind me the horizon, when I hit Twizel it’s a real storm with a black wall of wind and water that runs on us.  No camping for me tonight, the result is a nice little hôtel room with a TV (leaving the civilization !) and also a computer where I could post on the kiwi fly fishing forum that I am looking for some fishing partners. An hour later while buying the vital stuff at the supermarket (beer, chips, cashew nuts…). I receive a message from Gareth, apparently a local guy from the forum, pointing me a lake to fish. Then for two days without seing the guy Gareth will become my guardian angel writing me every day where shall I fish in the area. So cool… During those wandering hours of exploration,  I will meet Franck a french guy who travels NZ with an enduro motorbike and a 4 piece fishing rod ! Rock on ! Franck comes from the french Alps and even if he was a beginner in flyfishing his bait fishing past and his knowledge of the rivers makes him the best trout spotter ever.

The rains keeps on pouring now and then, most of the rivers would be too high to fish. One afternoon Franck and I had the chance to meet for real Gareth, a 25 years old enthusiastic and very keen fisherman. Gareth gave us the key for the next coming days : Man, if it’s too bloody high you betta look for spring creeks ! That was a very smart move because of course the spring creek won’t get affected by the flowing water. This advise was more fun to me than the one of the local fishing shop who point me the huge local canal, loaded with trouts that looks like cows because they feed on high protein salmon farm food’s rests. Blind fishing in a milky canal sounds pretty boring, but walking along pristine spring creek and spotting  5 pounds rainbows is another kind of delight.


Second advise Gareth told us was to go at The Fly Hatchery, probably the smallest but the nicest fly shop in NZ. The Fly Hatchery is located in the garden of a private house, and it is just a cabin in a garden where Gary & Mary Payne would tie and sell their flies for half the price of the crappy ones tied in Thailand that you will find in the regular store. We would go there everyday, buying over and over the Hare & Copper we would lose in the mouth of the big brownies. On the last days I had to buy a new fly line and also a net, plus the regular daily dose of nymphs. So you are going to bargain me all of this ? I ask archly to the old smily lady. Guess what she indeed reduced the price and when I was about to pay she took under the cash-drawer a pack of biscuits as a present !

At the end of our back country afternoons Franck and I would meet Gareth after his work for a little fishing expedition around Twizel. Everytime we hoped to discover new spots but Gareth would keep on bringing us to see his lover. Indeed in the tiniest stream possible Gareth had spot few weeks ago a decent 3 pounds trout that lives in the most non easy place to cast, something with trees around and few branchs above the surface. There is nothing you can do when a flyfisherman has that kind of drive towards a fish, it is something very personal, his own little obsession, that he wants to share with you. But most of the time we couldn’t see the bloody trout that would remain hidden under the bank, therefore we never succeed Gareth’s litmut test !

C’était la mi-janvier en Nouvelle-Zélande ce qui correspondait à un bon mois de juillet pour nous mais le temps stagnait dans la grisaille, la fraicheur et surtout la pluie. Cela faisait quelques jours que je m’acclimatais a l’île du Sud en descendant toujours plus bas sur la cote Est mais la succession de villes sans intérêt où les MacDo côtoyaient les Peak’n Save (des supermarchés qui ressemblent à des Liddle mais présentés comme dans les hangars d’Ikea et on y croise des cas assez surprenants..)

L’heure avait sonné pour moi de rentrer dans le vif du sujet, d’aller chercher les grands espaces. Mes amis kiwis (vous aurez compris que c’est comme ça qu’on appelle les néo-zélandais) m’avaient conseillé de me perdre dans le Mackenzie Country où paraît-il chaque rivière réservait des surprises et ça sans parler de la beauté des paysage. Pour l’instant l’horizon est une chimère puisque j’avance sous des trombes d’eau au son de la radio locale, encore une radio rock chrétienne avec des jingles qui rappelle que si tu doutes Jesus est derrière toi pour te soutenir. Apporte moi du soleil et j’irai peut être faire bruler un cierge ! Arrivé à Twizel, une bourgade où 70% des maisons sont des résidences secondaires je me rends compte que je fais la course avec un cataclysme couleur charbon qui va pas tarder à s’abattre sur moi. Pas de camping ce soir mais une chambre d’hôtel et donc la possibilité de me connecter à internet et de poster sur le forum des pêcheurs à la mouche kiwi que je suis a Twizel et que je suis open pour des infos ou encore mieux aller pêcher avec quelqu’un. Deux heures plus tard voilà ma première touche qui apparaît sous la forme d’un texto signé Gareth. Ainsi pendant plusieurs jours Gareth l’invisible sera mon ange gardien me guidant d’un spot à un autre dans les magnifiques paysages du Mackenzie Country.

Durant ces pérégrinations je vais rencontrer Franck un savoyard qui sillonne la NZ en moto enduro avec une canne 4 brins dans son sac à dos. La classe ! Ensemble nous suivrons le conseil de Gareth qui compte tenu d’une météo exécrable nous enjoignait de rechercher les spring creek (rivière de source) qui ne subissent pas l’influence des eaux d’écoulement des montagnes. Un conseil beaucoup plus sexy que celui du magasin de pêche local qui était de prospecter les grands canaux d’irrigation où patrouillait des truites grosses comme des vaches qui se nourrissaient des restes de nourriture ultra protéinée échappées des fermes à saumon d’élevage. Entre lancer à l’aveugle dans de l’eau blanchâtre et repérer des farios de 5 livres dans des petites rivières aux eaux cristallines, le choix était vite fait !

Un autre conseil que nous a donné Gareth était d’aller acheter des mouches à la Fly Hatchery qui est surement un des magasins les plus cultes de NZ. D’abord parce qu’il n’est pas vraiment officiel, situé au fond d’un jardin dans une cabane, puis les mouches sont faites sur place et coutent deux fois moins cher que celles pourries fabriquées en Thaïlande qu’on trouve dans les autres magasins et enfin que les propriétaires sont un couple âgé tout ce qu’il y a de plus adorable. Cela fait 25 ans qu’ils ont commencé cette activité et tous les pêcheurs à la mouche sérieux ne manquent pas de venir leur rendre visite. Je suis complètement tombé sous le charme, Franck et moi y passions tous les matins afin d’aller racheter les nymphes que nous avions perdu la veille dans la gueule de grosses mémères. Une fois, il a fallu que je rachète une soie et aussi une épuisette que j’avais pas, sans compter la dose habituelle de Hare & Copper et autre micro éphémères, au moment de payer je lâche en rigolant à la vieille dame : Bon vous allez bien me faire un prix ? Et la dame souriante d’obtempérer et de réduire l’addition, puis de plonger sa main sous le comptoir pour y prendre un paquet de biscuits au chocolat qu’elle m’offrit avec un large sourire.

Apres chacune de nos après midis dans le bush, Franck et moi avions pris l’habitude de retrouver Gareth après son boulot pour quelques heures de guidage amical dans les environs de Twizel. Gareth est jeune type de 25 ans assez rock’n roll avec son gros 4×4 qu’il pousse à fond, sa casquette de base-ball, ses bermudas larges et ses grosses Timberland, mais c’est surtout un fin pêcheur imprégné de la tête au pied par sa passion. Aussi prenait il un malin plaisir à nous emmener régulièrement voir sa maîtresse, une truite de 3 livres qui habitait un minuscule ruisseau au fond d’un champ. L’animal que nous avons quasi jamais vu était en effet sous un amas de branches et volontiers posté sous la berge. Lui s’amusait à venir la taquiner en y laissant la moitié de sa boite à mouche. J’ai toujours adoré comment nous les pêcheurs pouvions avoir comme ça une fascination pour un poisson en particulier qui devient le votre, votre but mais aussi un partenaire de jeu avec la complicité que cela suggère. Surtout si j’en crois ce lundi où Gareth, avec des étoiles dans les yeux, annonça qu’il avait réussi à la prendre deux fois pendant le week-end !

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