[READ IN ENGLISH] Sur la table commune de ma cabanas, une demie douzaine de nouvelles têtes me saluent avec entrain lorsque je passe du ponton à la plage, canne à pêche en main et coup de soleil sur le nez. Il y a Marco l’allemand qui habite en Bolivie et qui voyage avec sa copine et une autre allemande dont Fellini serait tombé amoureux tout de suite, car elle possède les plus gourmandes des lèvres imaginables mais aussi malgré d’épaisses lunettes un strabisme divergent.

A leur coté,  dans un style plus skate-border, Tyler avec sa tête hilare un peu déglinguée à la Shane Mc Gowan qui arbore tatouage écrit en sumérien et lunettes de soleil blanche, branche son Ipod dans un caisson avec enceinte intégrée. Son pote Mason s’esclaffe en mélangeant jus d’ananas frais et rhum. Salut le pêchou ! Tu viens boire un coup ? Le sable crème du Bélize se met à résonner une fois de plus avec Bob Marley. Quelques palmiers nous séparent de la mer et de ses nuances de bleu infinies.

Quinze minutes plus tard je suis entrain de mimer la poursuite de ma mouche par un banc de 40 permits qui fonceront comme des flèches jusqu’au bateau stoppant net alors que mon bas de ligne est déjà engagé dans le scion. La conversation bouillonne et euphorie des cocktails glacés nous voila les meilleurs amis du monde. Je questionne Marco pour savoir si il y a des dorados et des peacocks là où il habite dans la jungle. Affirmatif ! me répond il. Au même moment Blanco le boss de l’hôtel nous offre 11 langoustes. De Dieu, sa femme a du lui faire un truc inédit ce matin ! C’est trop de bonheur ! Je me propose de cuisiner tout ça façon coco-gingembre-coriandre. Ainsi nous nous coucherons à 3h30 du matin dans un état d’extrême félicité.

Miraculeusement, j’émerge 4h plus tard pour aller chercher au radar un sandwich mais surtout un café puis rejoindre Eloy mon guide. T’as une drôle façon de bouger ? me dit il quand il me voit trottiner avec pourtant une assurance que j’estime au mieux de ce que je peux donner. Car la vérité c’est même pas que j’ai la gueule de bois mais que je suis encore bourré de la nuit… Pour une des rares fois de ma vie je fantasme d’être dans mon lit plutôt qu’à la pêche. Le guide qui a la notion du service aussi aiguisé que sa vue pour repérer des nageoires de permit me lâche avec une pointe d’autorité attristé alors que le cagnard de 10h finit de m’assommer: Je vais te déposer sur terre on ira pêcher dans quelques jours quand tu te sentiras mieux. La honte total…

Je pars en mode lézard psychédélique rejoindre le troupeau de touristes qui bronze sur l’une des uniques minuscule plage de l’île. Soudain émergeant de la gauche un type dans un minuscule kayak me passe devant, habillé comme une double page de catalogue pêche mouche exotique avec une canne entre ses jambes et un moulinet doré super bling bling qui fait grave envie. Vous venez d’où ? lui demandais je, sans omettre de cracher mes poumons une dernière fois auparavant. J’en peux plus, me lache t’il en baissant sa cagoule anti soleil coloris coryphène, j’ai passé ma matinée à prendre des bonefishs dans le flat juste au dessus. Là je fais une pause…

Le lendemain je trouve un kayak rapidos alors que la journée est lumineuse à souhait. J’avais le souvenir d’être le pire pagayeur au monde, le genre de type qui va d’une rive à l’autre dans les rivières, incapable de filer droit. Apres quelques minutes d’entrainement, le frêle esquif de plastique avance précautionneusement dans le courant de la marée descendante.

Les flats que j’aperçois sont des immenses étendues d’herbes à tortue, couleur marron vert, pas un poil de clair, moralité il va falloir jouer serrer pour repérer nos poissons. Pendant deux heures presque j’arpente kayak en laisse ces prairies où il faut laisser son instinct trouver les « nervous waters », ces petites vagues crées par le banc de bonefishs patrouillant. Puis, alors que le soleil commence a envoyer de la carte postale à craquer, j’aperçois enfin de puissants V qui ne laissent pas de doute. Les premiers lancers sont un peu nerveux et j’effraie mes petits copains avec des pôsers au coeur de la meute.

Puis arrive le moment de gloire où la soie se tend. D’un coup de queue le bonefish a changé de cap et embarque ses 40m de ligne en 5 secondes. Gros kif ce petit poisson ! Vingt minutes plus tard ce sont trois bonefishs qui auront été mes copains de jeu mais déjà le soleil est bas et il me reste une bonne ballade pour rentrer, si vite que j’en aurai quasi des ampoules à moins que ça ne vienne de tous ces rushs encaissés. Le coucher de soleil majestueux calmerait n’importe quel hyper actif et c’est avec enthousiasme que je m’autorise pour fêter tout ça une petite bière, mais pas plus hein ?

(Via Google Translator) On the communal table in my cabana, a half dozen new faces greet me cheerfully when I move the dock to the beach, rod in hand and sunburn on the nose. There Marco German who lives in Bolivia and traveling with his girlfriend and another German whose Fellini would have fallen in love right away, because it has the most delicious lips imaginable but despite thick glasses divergent strabismus. On their side in a style more skate border Tyler with his head laughing a little like Shane Mc Gowan who sports tattoo written in Sumerian and sunglasses white, plugs the iPod into a box with built-in speaker. His buddy Mason laughs by mixing fresh pineapple juice and rum. Hey Fisherman, wanna join for a drink? The sand of Belize cream starts to resound once more with Bob Marley. Some palm trees separating us from the sea and its infinite shades of blue.

Fifteen minutes later I’m currently pursuing my mimic how come 40 permits chased my fly to the boat stopped dead while my tippet is already engaged in the rod. The conversation bubbling euphoria and plus frozen cocktails we are already best friends. I question Marco whether there are peacocks and Dorado where he lives in the jungle. Affirmative! he replied. Blanco at the same time the boss of the hotel offered us 11 lobsters. Damn’, his wife has given him something unusual this morning! It’s too much happiness! I intend to cook it all  with coconut-ginger-cilantro. So we went to sleep at 3:30 am in a state of extreme bliss.

Miraculously, I emerge 4h later to pick up a sandwich but also a coffee and then join my guide Eloy. You have a funny way of moving? he told me when he sees me scampering with insurance, however I think the best that I can give. For the truth is not even my hangover but I’m still drunk from the night … For one of the few times in my life I fantasize of being in my bed rather than fishing. The guide has the concept of service as sharp as his eyesight to spot fins, with a touch of sadness he says while the 10am sunshine finishes to knock me: We’ll go fishing in a few days when you feel better. The total disgrace …

I’m going on a psychedelic fashion lizard join the herd of tourists sunbathe on one of the only beach on the tiny island. Suddenly emerging from the left a guy in a tiny kayak passes before me, dressed like a double-page catalog of exotic fly fishing section with a stick between his legs and a golden reel super bling bling that makes serious envy. Where do you come from? I asked him, not to mention spitting my lungs one last time before. I can not anymore catching boefishs, he says while loosing his hood sunblocked color dolphin, I spent my morning taking fish after fish in the flat above it. Here I take a break …

The next day I found a kayak rapidos while the day is bright with hope. I remembered to be the worst paddler in the world, the kind of guy who goes from one bank to another in the rivers, unable to go straight. After a few minutes of training, the frail skiff plastic carefully in advance the course of the tide. The flats I see are vast expanses of turtle grass, green brown, not a hair clear morality we will have to tighten our fish identification. I walk for two hours almost with the kayak on leash, I must  do my best to find the « nervous water », these small waves created by the bank of bonefish patrolling.

Then as the sun begins to send the postcard to crack, then I see powerful V that leave no doubt. The first shots are a bit nervous and I spook the whole school. Then comes the moment of glory when the line is stretched. With a flick of the tail bonefish changed course and embarked his 40m line in 5 seconds. Big up little fish! Twenty minutes later they are three bonefish that have been my playmates, but already the sun is low and I still have a good ride to go home. The sunset majestic calm any hyper active, and it is with enthusiasm that I allow myself to celebrate all that a little beer, but no more huh?