LA RIVIERE BLANCHE / THE WHITE RIVER .

(ENGLISH Version) Ce matin, on ouvrant mon journal favori, je tombe en arrêt sur un gros titre « La rivière blanche » et bien sûr, j’en commence la lecture. Sans doute une histoire de rivière déjà prise par les glaces , ou à une pollution résultat d’un nettoyage sans précaution de cuves de blanc d’oeufs ou quelque chose dans ce goût de là… Erreur monumentale !

L’histoire racontait qu’au musée de Grenoble, seulement pour trois mois, on peut avoir la chance d’y voir accrocher un extraordinaire tableau de Gauguin « La rivière blanche », caché au revers d’une toile célèbre du même artiste « Le portrait de Madeline Bernard » .

Par manque de toile, par manque d’argent… Ou amours  contrariées, en effet, Paul serait tombé amoureux de Madeline et aurait voulu l’enlever mais son père s’y serait opposé, alors départ précipité qui aurait conduit à la réalisation de ce tableau, toutes les hypothèses sont permises car apparemment pas d’explication officielle… À l’époque, personne ne fait attention à l’autre face, »La rivière blanche », tableau très japonisant avec sa vue plongeante et la suppression de l’horizon. Quelle audace, ce Gauguin à l’époque, de travailler avec ces grands à-plats de couleur.( Quand on prend des risques, disent les joueurs d’échecs, on peut perdre. Mais quand on n’en prend pas, on perd tout le temps ! ).

Cette rivière blanche annonce déjà presque  la fin de l’impressionnisme et le début de l’Art Moderne Cher Monsieur Gauguin. En regardant votre peinture, j’ai presque eu envie de pêcher dans votre magnifique rivière blanche… Et, en découvrant l’autre face, de ce tableau, j’ai compris votre amour pour la belle Madeline. Pour une rare fois, ça fait vraiment plaisir d’ouvrir un journal !

This morning, on opening my favorite newspaper, I fell upon a headline: « The White River ». Of course, I started reading it. Probably a story of a river prematurely frozen, or perhaps of pollution resulting from an incautious cleaning of barrels containing egg-whites…  something on that order.

Monumental error! The story was the following: in a museum in Grenoble, for only 3 months, one would have the chance to see an extraordinary painting by Gauguin. Entitled « The White River », it was hidden, painted on the reverse side of a famous painting : « The portrait of Madeline Bernard » by the same artist.

By a shortage of canvas, by a shortage of money, maybe a frustrated love story… in fact Paul would fall in love with Madeline and would have liked to carry her off, but her father would have opposed, instead he left in a hurry and executed her portrait from memory; all hypothesis are permitted because there is not an official explanation.  At that time no one paid attention to the back of painting; « The White River »  is painted from a high perspective, with no horizon, with a japanese aspect. How audacious of Gauguin, during that epoch, to paint large flats of color. (Chess players like to say: when you take a risk, there’s a chance that you’ll lose; but if you don’t take risks, you always lose!) This White River painting practically announces the end of Impressionism and the beginning of Modern Art.

Dear Mr. Gauguin, looking at your painting, makes me want fish in your magnificent white river… and, in discovering the other side of the painting, I understand your love for the lovely Madeline.

It was one of the rare times, that it was really a pleasure to read the newspaper.