Voilà un truc que l’on aime au Mouching, ce sont les aventures de nos lecteurs !!! Et ici pas un des moindres… les aventures de notre pote Marc Boesch au pays des palomettes ! Alors si comme lui vous avez des trucs à nous raconter en quelques lignes: des photos, une dizaine de lignes et le tour est joué !

Le rendez-vous était pris il y a quelques mois déjà, cette année sera exotique. Retrouvailles avec Enguerrand dans l’avion, casquettes du Mouching vissées sur la tête, nous sommes prêts à en découdre en arrivant dans la nuit au Punta Allen Fishing Club.

Départ matinal avec notre guide « Juanito » qui est bien décidé à nous présenter à dame Palometa. Etant une grande première pour moi, je laisse la main à mon poteau qui, lui, a déjà une expérience des lieux et de ce type de pêche (un séjour en 2011 avec un certain Cyril Cachemir ou Casimir, je ne sais plus très bien). Je me mets donc en mode observation tranquillement installé sur mon siège au milieu de l’embarcation. Puis, au bout de quelques minutes passées dans un silence de plomb, le sentiment d’une pression étouffante envahi le bateau tout entier. Cela ne s’explique pas. Je me remémore alors les récits de pêcheurs de permits, la tâche est délicate, parfois très longue et n’autorise pas de lancers approximatifs.

Une demi-heure plus tard, je comprends que c’est à mon tour de prendre d’assaut l’avant du bateau et croyez-moi, je ne fais pas le fier. Là, debout tel un héron, la pression ne m’a pas quittée. Sous les coups de perche de notre guide, nous voguons sur les eaux magnifiques de la baie et je m’applique à scruter tout autour du bateau, où plutôt à faire semblant étant donné que les premiers jours je n’aurais pas été capable de différencier une raie d’une grosse pierre. Mes jambes se transforment en coton plus les minutes filent et je commence à appréhender le moment où Juan m’indiquera l’endroit où lancer mon crabe. [slideshow]

A peine le temps d’y penser que j’entends un barouf suspect qui me fait sursauter. Je me retourne et m’aperçois qu’il est déjà dans l’eau, me regarde et me dit : « Wading, wading, palometa ». Une seule phrase me vient alors à l’esprit : « oh putain, oh putain c’est à moi qu’il parle ? ». Ni une ni deux me voilà dans l’eau, et par chance ce sont mes pieds qui ont touché le fond en premier, dans ce genre d’excitation cela aurait très bien pu être ma tête. S’engage alors un sprint de plus d’une centaine de mètres, (dans le contexte, avec de l’eau jusqu’au nombril, ça donne à peu près du 2 à l’heure) jusqu’au moment où Juan me stoppe net dans mon élan et me dit : « Wait, don’t move ». Il me signale la présence du poisson à quelques mètres seulement de l’endroit où nous sommes, et là, après m’y être repris à plusieurs fois en clignant fortement des yeux (c’est la faute du sel, si si je vous assure), je le vois ce mythique poisson, IL EST LÀ à portée de canne. Sur les indications de Juanito, je réussis mon premier lancer (ce qui ne sera pas le cas sur d’autres poissons) et attends les consignes du pro de la palometa : « Wait … Strip … Stop ».

Et là mon cœur s’emballe, le permit change de direction et se dirige droit sur mon crabe, puis s’arrête, renifle, et la manière dont un bel ombre commun vous fait un bras d’honneur avec son étendard lors d’un refus en sèche, cette beauté à nageoires passe son chemin et file se réfugier au large. ARGHHH.

Vous l’aurez compris, pas de photos de permit cette fois-ci. Pour la suite du séjour, les conditions météo nous ont orienté vers les nombreux bonefish, tarpons et autres richesses halieutiques que compte Ascension Bay … il y en a tellement !!!

En attendant le prochain séjour …