Après notre premier article sur le test de la SAGE Bass II, nous avons le grand plaisir de vous livrer sur le Mouching un article écrit par Jacques Bordenave, une figure incontournable de la pêche du black bass, accroché à sa canne à mouche depuis 40 ans. Basseur de la première heure, il utilise les Bass 2 depuis longtemps pour la pêche du black bass dans nos eaux françaises. Enjoy!

40ans de bass à la mouche, 40 ans en quête de la canne  » idéale », tous matériaux confondus : du refendu au boron en passant par la fibre de verre et au milieu, temps fort, ma Fenwick HMG de 1973, toute premiére graphite au monde!

En 2008 quand SAGE sort sa 1ère « specialty » dite « Bass Hybrid ». Moi, je passe, trop content de ma XP customisée et des Shorestalker que le maître Dave Whitlock a signé chez Loomis. La saison dernière, quelques séances concluantes avec une Bass II (2e génération) montage maison et je craque et fais l’acquisition des 2 cannes les plus légères de la série : la Bluegill et la Smallmouth.

Jérôme SERVONNAT ayant présenté en détails le modèle Largemouth sur le Mouching, je n’insiste pas sur la longueur inhabituelle (7’11’) ni sur l’esthétique originale des Bass II. Plus surprenant, chaque canne est vendue en « combo » avec une soie adaptée… et quelle soie!!! Mini fuseau avant, ventre court et épais, trop décentrée pour être numérotée AFTMA, leur poids est exprimé en grains (comme les plongeantes) : 230gr pour la Bluegill (#8 env.), 290 gr pour la Smallmouth (#9). A voir leur diamètre, les tenants de l’école française du bass à la mouche (habitués aux soies #5 et popper sur hameçon #10) vont péter un plomb!

C’est pourtant la parfaite association canne-soie qui fait le caractère novateur de la série Bass II. En France l’image traditionnelle du bass à la mouche, c’est un popper présenté en pleine eau à un poisson baladeur ou posé au milieu d’herbiers ou mieux encore de nénuphars, avec gobages explosifs obligatoires. Malheureusement le cliché ne résiste pas à l’évolution de la pêche sur nos eaux publiques. Sollicités en permanence et bombardés de tous les leurres d’un catalogue de Bass Pro Shop, nos adversaires favoris ont pris leurs quartiers au plus profond des structures et des bois noyés, à ras des berges et sous les frondaisons les plus touffues… C’est là, du bord ou en bateau, kayak ou float-tube, face à la concurrence des stakhanovistes du powerfishing, que le moucheur doit faire parler la précision et la discrétion de sa technique.

Sous les branches, le type de poste où les bass aiment se tenir…

Les Bass II sont conçues pour relever le défi, le même, croyez le, des 2 côtés de l’Atlantique :

–       légères et bien équilibrés elles donnent l’impression d’être deux numéros de soie inférieurs et permettent une prospection prolongée sans fatigue

–       d’action progressive, très vite chargées grâce au profil des soies Bass II, elles posent de 3 à 15 m les bugs les plus volumineux  sur un simple mais énergique arraché + shoot.

–       courtes (moins de 8 pieds) leur maniabilité autorise les lancers les plus techniques (ricochet, roulés, boucle inversée) incontournables pour cette technique.

–       le travail de la mouche, popper / slider / diver, et le ferrage bénéficient de la réactivité d’un scion renforcé tandis que la puissance du talon permet d’extraire très vite le gros bass ferré de son repaire.

La suite de cet article très bientôt!