Raphael Amat, un de nos fidèles lecteurs nous a offert un peu de son temps et à écrit pour vous, chers Mouchingz une revue du livre d’Edward Abbbey, Désert Solitaire. Merci.

Pourquoi lire un bouquin avec un titre pareil quand on est moucheur et qu’on aime l’eau, le murmure des ruisseaux, les bons gros gobages dans le calme du soir ? Pourtant, ici il n’est pas uniquement question de poussière brûlante, du vent qui hurle sous les arches de l’Utah ou de crotales. Edward Abbey nous raconte avec la même énergie les bouquets de fleurs du désert au printemps, la beauté minérale des canyons et parvient même à capturer quelques truites arc en ciel… Sa vision d’une Nature sacrée devenue marchandise comme une autre pour des gens qui ne savent pas en déceler les trésors cachés est un appel à la sagesse et à la modestie dans un monde qui va trop vite et nulle part.

Ami moucheur qui part au bout du monde, pose ta canne, assieds toi sur un caillou et admire. Un vieil arbre tordu, l’appel d’un piaf, la beauté du monde… (tout comme Falkus le suggérait également dans sa « Bible du pêcheur de truite de mer »).