L’équipe de testeurs du Mouching s’agrandit!! Moucheur complet et accomplit, amoureux de la rivière, grand pédagogue, David Maillard nous emmène à la pêche dans les petits ruisseaux encombrés, pour un régal de petite pêche en sèche, avec la petite JMC Compétition 7’6 #3.

Une de mes pêches à la mouche favorite est la pêche en petits ruisseaux et tributaires très encombrés, avec une toute petite canne. C’est une pêche assez peu répandue chez nous, et c’est tant mieux pour moi parce que c’est une pêche super intéressante et efficace !

Et en ce début de saison, Jérôme me dit « JMC me propose de faire un test de canne, et ça pourrait être dans tes cordes… une JMC Compétition 7’6… ». Comment refuser !! Je pêche avec régulièrement depuis le mois d’avril, et très honnêtement, c’est l’éclate !

Présentation générale: légèreté, discrétion et précision

Dans la gamme JMC Compétition, cette petite 7’6 #3 fait un peu figure d’outsider au milieu des 10 et 11′ que les compétiteurs adorent, en #4 pour la nymphe au fil ou #7 pour les pêches en réservoir. Cette petite canne est destinée aux pêches délicates en sèche en compétition dans les petits cours d’eau. Et c’est très bien de l’avoir déclinée dans cette longueur parce que vu le résultat, ça aurait été dommage de s’en passer.
Elle est livrée dans étui rigide recouvert d’une toile cordura vert-olive. Pratique à transporter, le fourreau possède une poignée, ainsi qu’un système amovible pour être porté en bandoulière et il s’ouvre et se ferme par une solide fermeture à glissière. Le rangement des brins dans le fourreau a été également intelligemment pensé, par un système d’étuis en tissu concentriques qui permettent de savoir quel brin va à quel endroit (le scion contre la paroi du tube puis au dessus le 2ème brin et enfin le talon). Ce qui est bien plus pratique, lors du rangement de la canne, que les systèmes de compartiments, qui à l’œil, ont à peu près tous la même taille mais qui s’avèrent vite être la loterie pour trouver quel élément va à quel endroit.
Cette canne est la discrétion incarnée. Son coloris mat vert-olive, lui permet de se fondre dans les branches et d’attaquer, pour peu qu’on soit soi-même discret, des poissons à moins d’un mètre, comme c’est très souvent le cas dans ce genre de petits tributaires… la dernière chose que l’on veut dans ces situations, c’est un reflet sur la canne qui effraie le poisson !

Le porte-moulinet en liège taillé et anneaux de serrage est dans l’esprit d’une canne qui se veut ultra-légère. Et si au départ j’avais un peu peur de ce système de fixation à bagues (ils ne sont pas tous fiables…), je n’ai eu aucun problème de tenue de mon moulinet, et ce grâce au liège de la poignée qui le retient parfaitement.

En action de pêche

Le gros point fort de la Compétition 7’6 est incontestablement sa légèreté et sa maniabilité. Championne dans la catégorie « super-plume », c’est une canne de précision, idéale dans les ruisseaux et petites rivières très encombrés, pour pêcher sous les branches d’arbres, en roulés, en revers… elle permet pour autant, quand les conditions l’exigent, de sortir jusqu’à 15m de soie, même si on n’en a, pour ainsi dire, quasiment jamais besoin dans ce type de petite rivière.

J’ai testé cette canne avec une soie Symbol n° 3 de couleur miel. Avec une telle soie, son action de pointe, douce et progressive (c’est à dire qu’elle est assez autoritaire avec peu de soie dehors, puis commence à se charger progressivement dès que l’on sort 4-5 m de soie) en fait une canne qui permet de pêcher à très courte distance (coup droit, revers, roulés), jusqu’à une quinzaine de mètres sans peine.

Ce qui est véritablement appréciable, c’est que cette canne est vraiment le prolongement du bras en action de pêche. Dès la prise en main on a une super sensation, de légèreté et de maniabilité. Très vite le geste devient instinctif (surtout dans ce type de pêche où l’on ne peut pratiquement jamais « étendre de soie » et où les lancés, plutôt qu’être esthétiques, demandent à être avant tout efficaces), et on va puiser dans la réserve de puissance de la canne dès qu’il s’agit d’aller pêcher un peu plus loin. Et ce, sans affecter la discrétion et la précision du posé. D’ailleurs, on pourrait très bien pêcher avec un numéro de soie supplémentaire sans que les lancés n’en soufrent. Une caractéristique qu’on retrouve souvent chez JMC, chez qui ils aiment les cannes rapides et qui envoient !

Le mot de la fin

Pour moi ça a été un véritable coup de cœur. La même canne en version 6′ serait une véritable tuerie. Je la recommande à tous ceux qui, comme moi, aiment la « pêche de Sioux » en ruisseaux !

David Maillard

David est la première personne à m’avoir mis une canne à mouche dans la main, quand j’avais 5 ou 6 ans. C’est celui qui, durant toute mon enfance, m’a transmis l’amour de la nature et de la rivière.

Jérôme