Alors que je passe en revue le bric à brac qui me sert de matos, à J-6 d’un départ sur ma toute première destination un peu sérieuse, le cœur fébrile, impatient, à la fois exalté et complètement angoissé, je passe par toutes les phases de l’agitation intime, et, le plus souvent posé en moi juste à la jointure de trois impulsions contradictoires, j’ai la tête en mouvement brownien et le corps à l’avenant. Des voies possibles vers la récupération de moi-même dans ce cas là, je n’en vois que deux praticables immédiatement. Ou bien, comme ce matin, prendre une canne et aller sur le gazon faire voler de la soie. Ou bien comme maintenant allumer une clope et me laisser emporter dans un flot musical suffisamment puissant et structuré, chaotique, harmoniquement riche, pour que je puisse m’y perdre et me retrouver.

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