Le Bugiste

Je crois à fond aux forums, au moins pour tout ce qui est technique. J’y ai appris quantité de trucs magnifiques concernant les ordinateurs et les programmes, le jazz, les bagnoles, la hi-fi, le fly casting et le montage de mouche, l’histoire de l’art… tout ce que tu peux imaginer. Du coup, l’endroit où je traîne quand je veux apprendre quelque chose sur les couteaux, c’est évidemment un forum. A mon avis, le meilleur filon est appelé Neoczen, ne me demandez pas pourquoi. J’y ai découvert une somme invraisemblable de choses, utiles ou non, à propose de l’univers des couteaux. Le coin de Neoczen où je me promène le plus volontiers, c’est la partie dédiée aux artisans. Un de mes préférés se nomme Frédéric Maschio. Il fait de très belles choses, mais il y a un couteau en particulier que je trouve vraiment chouette, c’est son « Bugiste ». Quand tu le vois, tu sens tout de suite l’envie de couper le saucisson en tranches fines, d’attaquer joyeusement un camembert bien fait, d’étaler le beurre sur du pain grillé, ou de couper une branche de châtaignier au moment de partir en balade. C’est tout à fait le genre de lame que tu t’attends à trouver dans les poches en velours marron du futal de ton grand père. Et à quelque chose comme 110 balles, c’est vraiment pas cher pour une pièce d’artisanat unique.