Tu pêches la Dordogne, en aval d’Argentat. Tu as passé l’après-midi à l’ombre, en attendant que la chaleur de l’après-midi se dissipe un peu, et voilà que la rivière se réveille. Beaucoup d’insectes sur l’eau, des éclosions d’éphémères, de petits sedges marrons. Des gobages un peu partout. La pêche est délicate, l’eau est très basse, les poissons un peu paranos, mais tu parviens quand même à faire une paire d’ombres sympas en sèche. Le temps file comme l’eau de la rivière, et il fait bientôt presque nuit. Tu remontes vers ta voiture. Il est 22h et tu n’as rien avalé depuis midi. Tu sais que ça pourrait être un problème ici, parce que tout est fermé ou en passe de l’être à cette heure, et que tu pourrais bien avoir à t’enfiler un long retour l’estomac vide.

Mais il y a un endroit. Le restau du camping du Saulou est ouvert tard. Ça a une touche très popu, et une fois la nuit tombée, on n’est plus très loin d’un Lynch. Mais la bectance est sympathique, chaude, et on en a grand besoin. Le service est plein de prévenance gouailleuse, en cinq minutes on est chez soi. En prévenant le patron à l’avance, ils vous attendront tard, pour ces coups du soirs d’été qui s’éternisent. Allez-y de notre part, le Mouching recommande.

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