Nous, dans l’Aveyron, on est fiers, on est fiers de nos paysages, on est fiers de nos vaches, de nos brebis, de nos montagnes, de nos rivières, on n’y peut rien, on est fiers. Mais attention, pas une fierté de village de bobos avec des cigales et des vedettes de télé, non, on est fiers d’avoir des hivers qui fendent les pierres, et des étés qui assomment, car de climat rude comme un papier de verre épais, nait une union que l’on ne retrouve que dans des sociétés secrètes, nous les aveyronnais, on s’entraide et on se soutient ! Alors, des choses dont nous sommes fiers au-delà de notre accent qui semble être des galets qui roulent dans le fond de notre gorge, ce sont nos hommes, ceux qui réussissent, ambassadeurs de notre terroir, nourris au tripous, farçous, aligot, bœufs d’Aubrac, agneaux du causse, truites du Viaur (hep hep hep ! remet ça dans l’eau et file à la poissonnerie si tu veux du poisson ! Ici on fait nokill !), j’en étais aux fromages, aux Laguiole, Roquefort, Perail, Tome, et les desserts, gâteaux à la broche, fouace, friands, fraises de Saint Geniez, cerises du Tarn, tous ces bons plats, ces hivers froids et ces étés écrasant, ça vous forme des bonshommes. Demandez à notre ami Aurèle, si l’on est pas fiers d’être aveyronnais ! Et puis il y a Soulages, et son musée, comme l’aubrac à l’automne, massif et roux, pelé, monolithique et magnifique ! Alors pour ce musée on a mis ce qu’on avait de mieux pour que vous veniez, et on s’est dit qu’avec le mieux, il n’irait que du mieux alors on a fait appel à Michel Bras pour faire la restauration. et aux Les Forges de Laguiole pour inventer un couteau à la hauteur des lieux et des hommes, un couteau qui se prend comme un manche de brosse et qui tranche comme l’hiver trop froid, c’est ainsi que le Couteau du Café Bras est né, et on serait bien bête de s’en priver tellement il est beau. Beau comme un aveyronnais !