Les fêtes de fin d’année approchent, avec leur cortège d’hystérie consumériste. Pour nous, pêcheurs à la mouche, pataugeant jusqu’au nombril dans le fétichisme de la canne / du moulin / du cou de coq etc., c’est un temps béni dans l’ombre de la fermeture : on va pouvoir se goinfrer niveau matos, et pour une fois les autres vont même nous aider… Alors pour vous, mes amis qui avez jusque là échappé à la forme la plus vicelarde de concupiscence pour une canne, voilà une petite vidéo (en anglais, désolé) pour vous aider à vous fabriquer un nouveau rêve (et une nouvelle occasion de banqueroute) : une canne en bambou. Il faut quand même que je vous prévienne : les développements à propos du bambou en tant que matériau « technique » sont juste un gros tas de salades. Evidemment, le bambou est une fibre qui a ses propres caractéristiques techniques. Mais je ne crois vraiment pas qu’il faille aller chercher de ce côté là les raisons d’utiliser un refendu. On veut du bambou parce que c’est poétique. Et je suis toujours triste d’entendre quelqu’un qui se sent obligé de masquer la petite folie personnelle de son cœur sous des fadaises chiffrées. Le seul argument pour un bambou (et pour le crédit sur dix ans qui va avec) c’est qu’il vous rend heureux. Et c’est un très bon argument.

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