Un film comme un haiku visuel, un de ces poèmes japonais en dix-sept syllabes, dont l’élégance inattendue tire toute sa force de sa brièveté. Je l’ai souvent dit, je préfère un montage sec, je trouve que la beauté des choses et des moments parle plus fort quand on ne s’attarde pas plus qu’il ne faut. Il y a une magie de l’ellipse. Murray Brock nous offre ici une leçon de maîtrise et de sobriété. Étalonnage parfait, cadrage, narration. On quitte la lumière crépusculaire de ce ruisseau de Nouvelle Zélande imprégné du mystère de l’eau et de l’homme.

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