Casco BayIl y a des livres qui se dévorent. Ce fut le cas lors de mes retrouvailles avec ce bon vieux Stoney Calhoun ! J’avais hâte de retrouver Casco Bay, ce petit coin de paradis du Maine où notre ami mène une existence paisible de guide de pêche, après l’avoir découvert dans Dérives sanglantes. Enfin, pas si paisible que cela. Dans le premier volet de ses aventures, on découvrait que notre héros ignorait tout de son passé. Frappé par la foudre, il s’est réveillé un beau matin dans un lit d’hôpital, incapable de se souvenir de son identité. Mais la visite régulière de « l’homme en costume » lui a fait prendre conscience de son statut très particulier.

Mais revenons à l’histoire, Stoney continue donc de gérer sa petite boutique d’articles de pêche, de fabriquer ses mouches et d’aimer la très belle Kate Balaban. Tout semble aller pour le mieux. Stoney embarque un professeur d’histoire pour aller pêcher dans cet archipel d’îles inhabitées lorsque son client réclame de s’arrêter sur une île pour aller « se soulager ». Étonné mais complaisant, Stoney accepte. Lorsque son client ne revient pas, et son fidèle ami, son chien, ne répond pas, Stoney descend à son tour sur cette île pleine de fantômes, il découvre alors son client et son chien, assis devant un cadavre entièrement carbonisé.

Toujours hanté par la mort de Luke, un jeune guide de pêche,  Stoney compte ses amis sur les doigts de la main et lorsque le shérif Dickman lui demande d’être son adjoint, il refuse (à la surprise de son ami mystérieux, l’homme au costume, qui semble au courant de tout) puis finalement accepte.  Peu de temps après, le professeur d’histoire est assassiné sur la terrasse de Stoney. L’enquête s’emballe, les morts se multiplient et très de vieux réflexes enfouis lui reviennent peu à peu.

Il va découvrir très vite qu’il manie très bien les armes et sait se défendre lorsque l’on tente de l’attaquer. Il peut même tuer s’il le souhaite. Parallèlement, son histoire avec Kate s’assombrit lorsque celle-ci lui demande de mettre en pause leur relation.

Que dire ? Que j’adore Stoney, le Maine, ses coins de pêche, son humour et sa relation avec son chien !  Et je sais qu’il n’existe plus qu’un seul volet puisque l’auteur a eu la mauvaise idée de nous quitter.

La pêche n’a pas le premier rôle mais la passion de l’auteur s’en ressent, à son tour de nous entrainer dans la fabrication des mouches et leurs noms variés et divers et ses sorties en mer sont toujours aussi plaisantes. Le Maine est un État magnifique et j’ai presque eu envie de commander un billet en ligne pour aller découvrir Casco Bay et son archipel.

J’aime surtout la maison de Stoney, proche d’une rivière, où l’on se sent bien. Notre héros est toujours aussi attachant, même si ses talents si nombreux finissent, je l’avoue, par ressembler un peu trop à d’autres personnages de cinéma (cf. Jason Bourne…) mais son humour et son refus de chercher sa véritable identité le gardent pour l’instant à l’abri.

On se sent bien avec lui et le shérif Dickman, leurs petites manies sont très drôles – j’ai adoré le fait qu’il oblige Stoney à utiliser un téléphone. Leur amitié est particulièrement touchante, comme celle de Stoney avec son chien.

Un très bon volet – je vais prendre tout mon temps avant de me lancer dans la lecture du dernier opus. Je sais déjà que je vais avoir un gros pincement au cœur.