Bivouac dans les montagnes

Ces films sont de vériables ovni, ils me surprennent à chaque fois que je tombe dessus, sortes de poésies visuelles qui rebuteront certains et en enchanteront d’autres, il y aura deux camps mais jamais ces films ne laisseront insensibles. Ce que j’aime c’est la proximité avec laquelle le pêcheur nous emmène avec lui, nous sommes son compagnon de pêche, nous l’observons, les teintes sont toujours clair obscur, la musique évasive, l’action directe et silencieuse, le peu de profondeur de champ donne cet effet de proximité qui nous est cher, nous somme là, avec lui. Les ruisseaux sont secrets au milieu de la forêt acide, la lumière y est rare. Je ne peux m’empêcher de penser au tournage, car le caméraman et le pêcheur sont la même personne. il faut choisir l’angle, déclencher, se mettre dans le cadre, pêcher, ou se déplacer. revenir sur ses pas, arrêter la caméra. Quelle abnégation. Nous ne connaissons pas le pêcheur réalisateur, nous ne savons que la manière dont il signe ses films: I play with Mountain and a Valley Fish… Je joue avec la Montagne et le Poisson de la Vallée. Le mystère absolu. La poésie à l’état pur.