Disparaitre

Parfois, bien qu’on aime notre  confort, un bon canapé, un lit douillet, une connection rapide, du réseau à gogo et tout ce qui va avec, on a besoin de retourner à l’état sauvage ! On a besoin de se reconnecter avec la nature. Certains se retrouvent tous nus sur une plage, d’autres, comme nous préfèrerons aller pêcher au bout du rien, là où plus rien n’existe que nous même et les pensées qui traversent notre esprit, notre estomac qui nous guide et les muscles de notre corps qui nous imposent le rythme.

On a besoin de longues marches où l’on peut penser à notre vie de tous les jours en suivant sans réfléchir un sentier, comme les pélerins sur l’Aubrac, hypnotisés, attirés vers un lac ou une rivière.  Nous sommes ainsi, les pêcheurs à la mouche, un besoin irrepressible d’être en lien direct avec la nature, seuls avec nous-mêmes, avoir le sentiment d’aller où personne d’autre n’a pêché, être libre et heureux.

Se perdre en regardant notre mouche, comme hypnotisés, en catharsis.  Les poissons que vous attrapez dans un trip comme celui là, seront toujours plus beaux, plus gros, vous ne les oublierez jamais et si vous les mangez, jamais ils n’auront aussi bon goût, le goût de la liberté. À votre retour, vous raconterez à vos amis comment vous avez vaincu les moustiques, combattus des poissons énormes, marché des jours entiers vers un lieu inconnu de tous, ou vous ne raconterez rien du tout et garderez l’expérience pour vous. Mais les expériences ne se subliment que si elles sont partagées. Voici l’aventure d’Eugen Vegger au milieu du rien, quelque part en Norvège.