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Sur le Haute Aude, sous la neige.
Encore l’Aude, vous allez me dire ?
Non, les gars, je ne fais pas de fixette sur cette rivière… Vous vous dites sûrement que j’ai un problème !
Non, J’ai pas de problème, j’aime pas rester bredouille sur une rivière ! Je suis têtu et persévérant (pas forcément une qualité). Donc je me suis encore une fois cassé les dents sur cette rivière. J’y suis monté avec Phillipe, un pote, on a fait une journée entre Axat et Quillan et comme la dernière fois on a fait une belle bredouille, à part deux poissons décrochés, bref, nada !!
Bon, je me dis que c’est pas forcément le jour, les conditions ne sont pas forcément bonnes… Je me cherche des excuses. Et voilà les vacances… avec ma famille nous partons tout le temps en montagne dans les Pyrénées Orientales, bien entendu le matériel de pêche me suit.
Je sais qu’il y a de jolis cours d’eau là-haut, et en plus il y a l’Aude, la même qui me fait galèrer depuis longtemps, mais plus petite, plus près des sources mais c’est pas grave, c’est l’Aude… En même temps, j’étais en vacances en famille donc faut négocier le temps de pêche, sinon la patronne sévit. On part sur le deal que quand il fera pas beau: j’irai à la pêche… et là, vendredi matin je me lève, il fait 1 degré, il neige et y’a du brouillard. Après une paire de cafés bien chauds je décide de me rendre sur le Nokill de Villeneuve des Formiguères.
Allez hop c’est parti !
Après un petit quart d’heure de route j’arrive sur le nokill, je me gare et là je me rends compte de la température, mais je suis pas là pour enfiler des perles, je m’équipe, je monte ma canne, je refais mon bas de ligne, je monte un sedge chevreuil et Go…
Franchement ça caille, je ne sens plus mes doigts et je guète la rivière en attente d’activité. Ça commence à gober, je vois pas trop ce que les truites mangent, mais j’ai tellement froid que j’ai pas envie de refaire des noeuds, donc je balance ma mouche dans la veine d’eau, et hop gobage, ferrage, et poisson. Pas un gros, sûrement une truitelle de 1 ou 2 ans.
Décrochage rapide et retour à l’eau. Je refais la même dérive et encore une autre, légèrement plus grande. A ce moment là, je me dis que je risque de faire une belle pêche. Sous la neige c’est le pied, chaque posé propre fait monter une truite, chaque dérive naturelle réveille les poisson. J’y suis resté 1h30, et une bonne dizaine de poissons ont rejoint mon épuisette et tout ça avec le même type de mouche. 
Je me suis caillé les miches mais je me suis régalé, c’est vrai c’est une rivière de montagne, mais dans un paysage magnifique. Vous pensez que j’en ai fini de l’Aude ?Je vous ai pas dis que j’étais têtu et persévérant ?
Ben oui, je suis retourné dans la haute vallée de l’Aude, aux alentours de Quillan. Une petite session nymphes entre deux clients m’a permis de sortir quelques truites et ombres. 
Elles n’ont pas su résister à mes pheasant tail et mes perdigones. Cette rivière n’est pas facile, elle est poissonneuse et paye quand on est persévérant.