Le cochon, une fois que tu l’as pendu par les pieds, hop ! avé le grand couteau qui tranche bieeeeeeen, tu y coupes la carotide, et tu fé bieeeeeen attention d’y mettre un seau dessous, et d’en avoir un autre de prêt, ça saigne un cochon, (enfin deux seaux ça te suffira). 
Donc, zoooooou, tu coupes (méfie que le cochon y gigote toujours un peu quand tu coupes), spllllllllllllllllllllisssche, ça coule, au début ça fé le même bruit qu’une vache qui pisse, tu sais… vrrrrrrrrrrouuuuuuuuuuuuu…..

y te fo remuer la patte avant gauche du cochon pour bien faire descendre le sang sinon, ça peu te faire un gros caillot qui bouche la veine, et alors …”adieu Berthe ” ! Bon, tes seaux quand y sont bien remplis et que le cochon il est bien vidé, tu les portes en cuisine. Le sang il a une jolie couleur, pas rouge noire, mais plutôt rouge rose, un peu comme les grenats. Dans une grande casserole yu y aura fé fondre doucement de la graisse bien fraiche. Bon, alors là tu te laisses pas raconter des conneries, hé? tu perds pas de temps, le sang, y te faut le remuer avé deux spatules, sans ça…. ça coagule… et ça sèche !

D’abord tu as préparé de belles cèbes de Lézignan, tu sais, ces beaux oignons qui sont tellement bons que tu les bouffes crus. Bon, alors là, tu les haches menus, tu les mélanges à ton sang que tu continue de tourner, y te fo environ deux kilos de cèbes pour 8 litres de sang. Tu y mets du sel du poivre (le secret c’est d’y mettre aussi un peu de sucre), tu mélanges bien tout le temps. et tu verses dans la casserole avé la graisse qui a bien fondu. Après, dans une toupine, tu y as fé chauffer les intestins, pas trop chaud, hé ! sinon ça pète. Tu verras c’est beau comme de la dentelle. Tu y fais couler dedans du bon gras fondu, et après, de suite, tu y verses DOU-CE-MENT le mélange de sang qui a bien épaissis, (tu peux y rajouter un peu de farine de châtaigne, pais pas trop…) et voilà !!!!
Tu laisses refroidir après, quand tu le manges : C’EST UN DÉLICE !!!! Y te faut pas le mettre dans une poêle trop chaude, sinon il éclate le boudin !
Avé des belle pommes;…ouaaah je te dis pas comme c’est bon !
Allez! demain je vous raconte comment on fourre une oie.

CK