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Elle est apparue rayonnante dans le rideau en bandes de plastique transparent, radieuse et épanouie, ses yeux brillaient alors qu’elle approchait du comptoir. Les bras chargé des meilleures charcuteries du rayon, ses lèvres légèrement gonflées, ses yeux sombres semblaient me pénétrer au plus profond. J’avais depuis longtemps repéré sur une carte l’implantation de cet Hypermarché, et je profitais des vacances de la Toussaint pour m’y rendre.
A chaque vacances, je choisissais au hasard une grande surface et, je prenais une chambre dans un hôtel bon marché.
Souvent, quand la vendeuse était attirante, comme celle-ci, je revenais à plusieurs occasions, achetant quelques rondelles de saucisson par ci, un peu de rillettes par là, des frittons, des saucisses, de la joue de porc, des pieds de cochon…tout, tout était bon pour admirer, sous les néons le visage rose et parfois un peu brillant de ma vendeuse préférée.
Je repartais dans ma chambre d’hôtel avec mon petit sac, et là, allongé sur mon lit, je regardais le plafond, écoutant Renato Carosone sur mon miniK7, je revoyais le visage de la vendeuse, j’imaginais son prénom, Alice ? Yvette ? Suzy ? J’attrapais aveuglément des tranches de mortadelle, que je gobergeais lentement, elles devaient me faire la nuit, l’Hyper ne rouvrait qu’à 9h30.