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Le talentueux et très funky monteur hollandais Raymond Noordeneer nous offre une petit leçon de montage articulée pour mouche à brochet.  

La particularité du streamer de Raymundo, le double bonktail, est d’avoir deux pattes en mylar cord se terminant par un pompon, ce qui lui donne un action très vivante. Voilà, en 5 étapes, le montage des pattes du double bonktail.

Le but est de monter les deux pompons à chaque extrémité d’un morceau de mylar cord que l’on fixera ensuite par le milieu sur l’hameçon pour faire les pattes:

1/ Coupez, à la longueur voulue, 2 tubes en plastique sur lesquels seront montés les pompons. Prévoyez bien un petit cm de tube pour finir le noeud de fixation à l’avant (5mm pour faire la « tête », et 5 mm pour éviter que la tête ne vienne s’appuyer sur le mylar)

2/ Fixez le tube sur l’étau (sur une tige spéciale, ou, comme Raymundo, sur un hameçon dont on aura coupé l’oeillet); gratter légèrement la surface du tube pour la rendre rugueuse, ce qui permettra de mieux fixer les matériaux de montage sur le tube, et fixez le fil de montage

3/ Enfilez le mylar cord sur le tube et fixer le par un aller-retour de fil de montage; sécurisez bien à la super glue et avec un noeud

4/ Montez les matériaux de votre choix pour faire le pompon (du finn raccoon par exemple). Petit conseil, sécurisez la fixation des matériaux en leur remontant dessus avec le fil (vers l’arrière). Finissez le pompon par une « tête » en fil de montage, un whig finish et de l’époxy.

5/ Une fois le premier pompon terminé, coupez le mylar cord à deux fois la longueur d’une queue de streamer en rabbit strip. Répétez les étapes 1 à 4 pour faire le deuxième pompon. Vos pattes sont terminées, il ne restera plus qu’à les fixer par le milieu avec des noeuds en huit sur l’arrière de l’hameçon.

Pour le corps, Raymundo ne donne pas d’indication particulière, le choix est assez libre; il en monte en laine et aussi en poils creux (comme le cerf), et en général, c’est un corps assez volumineux, qui va bouger beaucoup dans l’eau et faire danser les pattes!

Cette forme de mouche à brochet « pulse » à fond dans l’eau, surtout si on l’anime en petits tirées sèches. Les signaux acoustiques et les ondes de pressions qu’elle dégage sont repérables de loin. Rajoutez un rattle si vous voulez varier les signaux sonores!

Merci à Jèrome Servonnat pour la supervisation technique de la traduction.