Le Mouching, fly fishing, picnique

En temps normal, ce petit coin de rivière est mon domaine secret. Rarement j’y croise d’autres pêcheurs, encore moins des baigneurs importuns qui font fuir les rares poissons s’amusant dans les cailloux.

Mais ce matin-là (pas trop tôt, il ne faut pas exagérer !) cette saloperie de déesse des ruisseaux en avait décidé autrement comme le démontrait cette famille d’émigrés du Pas-de-Calais, leurs mioches et leur chien – chien, obèse et la babine menaçante.

Certainement un chien d’extrême droite, pensais-je à la vue de son pelage vert-de-gris. L’homme, âgé de 53 ans environ, me dévisagea comme si j’étais un vieil ouvre-boîte rouillé, abandonné par des campeurs au bord de l’eau. Immédiatement, je le détestais de toutes mes forces mais, la pêche avant tout, surtout avec mes nouvelles chaussures JMC que ma merveilleuse femme venait de m’offrir. Si confortables,  ces souliers !Le Mouching, fly fishing,JMC

D’habitude, je hais tresser des lauriers sur les matériels de pêche, la publicité n’étant pas mon fort, mais là, ces pompes m’avaient fait oublier rapidement cette famille d’emmerdeurs périphériques.

C’était un peu comme de marcher sur des gâteaux au chocolat, si vous voyez ce que je veux dire. Un délice pour mes vieux orteils fragiles. Ah ! Quel bon achat.

Les choses se gâtèrent rapidement quand l’affreux chien de ces affreuses gens s’approcha sournoisement de mes cuisses et retroussa ses babines de cobra grognon.

– Reviens, mon petit trésor, viens vite chez ta maman. Allez, mon poussin… Laisse le monsieur tranquille , mon petit trésor !. fit la grassouillette dame en peignoir imprimé de divers légumes aux couleurs vives. Des carottes surtout. (J’en déduisis que cette dame devait avoir un grand amour pour les carottes !).

– Au pied ! connard ! fit l’homme distingué.

– Papa, papa, le courant m’emporte ! fit l’affreux garçonnet en passant sur ma ligne.

Je compris alors qu’il était grand temps de quitter les lieux et rejoignit la berge.

C’est à ce moment que la sale bête poilue et nazie vint à ma rencontre avec un grognement d’automobiles s’encastrant dans un platane innocent.

Je ne lui laissais pas le temps de me déchiqueter le mollet et lui balançais un extrêmement violent coup de pompe JMC dans la gueule. Ah ! Ces souliers, quelle résistance ! La bête fit une pirouette arrière et disparus dans un fourré d’orties.Le Mouching, fly fishing,couilles

C’est alors que son maître vint à la rescousse et pris, devant moi, la pose de Bruce Lee dans le merveilleux film : « Une partie de campagne »

Un coup de pied dans les couilles le calme immédiatement.

À ma grande joie, je constatai alors que ces merveilleux souliers JMC étaient également capables d’écrabouiller avec aisance les testicules de nordistes agressifs.

C’est à peu près à ce moment que la femme grassouillette vint vers moi, le sourire aux lèvres, ouvrit son peignoir peuplé de carotte et m’offrit son corps.

Dire que mes souliers JMC favorisèrent l’orgasme torride qui s’ensuivit pourrait paraître exagéré. Mais en tout cas, ils n’y opposèrent pas.Le Mouching, fly fishing, Alexis flèche