Le mouching, fly fishing, pêchemiraculeuseNous venons tout juste d’ouvrir cette lettre envoyée par Monsieur Louis Daur, rue pure sinistre à Longwy (98)
Cher Mouching.
Votre blog est, chaque fois que ma femme (Jeanne) me donne la permission de l’ouvrir, un régal incomparable.
Malgré mon peu de connaissances de la pêche à la mouche (à peine deux semaines de pratique) je retire des informations fondamentales qui font de moi un homme meilleur et un amant hors-pair de l’aveu de Jeanne qui ne feint que très rarement l’orgasme tant souhaité.
Lorsque je me rends sur ma rivière favorite, je suis en général accompagné de Gérard L…, De Raymond G… Et de Lucien T…, tous trois excellents pêcheurs. Pour eux, la pêche à la mouche n’est qu’un divertissement d’homosexuels pervers de province, en aucun cas un moyen de mettre de la bouffe sur la table et de contenter les voisins.
Il faut avouer que des poissons, ils en sortent en grande quantité, de formes de races variées. Et à chaque fois qu’il me voit me dépêtrer avec ces satanées mouches et ces enculés de bas de ligne, ensembles, ils m’ent conjurent :
Le mouching, fly fishing, fromages– Cher Louis, arrête donc de te faire chier avec ces trucs de PD ! Comme nous, utilise le fromage et tu verras ta bourriche se remplir de poissons la bouche ouverte de surprise d’avoir été leurrés aussi facilement. Le fromage, ils en raffolent, ils feraient des kilomètres sur leurs petites nageoires afin de becqueter ne serait-ce qu’une vieille croûte de münster ou un reste de Livarot ».
C’est en rentrant à la maison sur ma Mobylette que l’idée m’est venue à l’esprit. Cette idée, cher Mouching, vous serez unanimement d’accord pour la qualifier de « révolutionnaire ».
En quelque sorte, on pourrait dire qu’il s’agit d’un mariage de raison entre la pêche à la mouche et la pêche au fromage traditionnel.
Après le dîner et la gâterie que Jeanne avait préparée (détail censuré par les services de contrôle du vice du blog!), je me mis au labeur sur mon étau. Vous allez voir comme c’est simple. Il me suffit d’accrocher sur mon hameçon un morceau de fromage (Comté ou tomme de Savoie ou autre pâte compacte !) et d’y coller quelques plumes de volatiles au choix et de poils de quadrupèdes également au choix.
Le résultat, le lendemain, sur la rivière cloua définitivement le bec à mes amis.
Les poissons se battaient littéralement pour engloutir cette mouche peu commune. Pour dire la fierté que je ressentis, il faudrait la plume d’un Beaumarchais ou le clavecin du regretté Mozart. La FROMOUCHE était né et, avec l’aide de quelques chinois de mes amis, nous avons décidé de mettre cette découverte sur le marché à un prix honnête, soyez en sûr !
Aussi, cher mouching, si vous pouviez demander à vos fidèles lecteurs de nous faire parvenir leurs croûtes de fromage, qui, sans ma créativité seraient promis à la poubelle, ce serait très gentil de votre part.
Votre dévoué : Louis Daur.
Cher Monsieur Daur. En effet, votre découverte ouvre des portes insoupçonnées à notre art. (Cyril, qui a souvent du mal à comprendre les détails techniques, vient de revenir du supermarché avec 75 boîtes de vache qui rit parfaitement inutilisables pour réaliser votre FROMOUCHE. Quel gâchis !)Le-mouching-fly-fishing-fromouche