Dans mon code favori, une 864 est une 8’6 vendu comme une soie de 4 (même si on sait tous qu’une telle chose n’existe pas). Dans mes mains, c’est le sweet spot absolu du spectre des blanks carbone avant l’introduction des nanorésines. Je n’ai pas assez d’expérience avec celles-ci pour évaluer ce qu’elles changent vraiment, mais il est plausible que quelque chose change. vert1Chaque génération de matériau offre une signature caractéristique dans les paramètres clefs tels que le rapport poids/rigidité. Cela induit un paysage de contraintes physiques auquel toute philosophie du design de canne doit s’adapter. C’est à dire : il y a des choses qui marchent mieux avec tel type de carbone, ou avec tel type de refente du bambou. Ou au moins qui marchent mieux pour tel pêcheur. Bon, pour moi, avec le carbone de la fin des années 90 – début 2000, ce qui marche du feu, c’est une 4wt en 8’6. .

Et dans cette catégorie, il y en a une que je kiffe particulièrement. Elle vient de mon ami, rodbuilder pro à l’excellence tout en discrétion, Eric Montaclair. Il y a un moment,il m’avait passé sa 864 pour une journée où on pêchait ensemble. J’en ai parlé ici. Il a été assez sympa pour me laisser toucher un de ses blanks. (Un an passe) J’ai vernis la canne vendredi. Je suis resté comme un moine bouddhiste pendant tout le week-end à résister à la tentation de faire un essai. Mais là ce matin, ça faisait 72h, et c’est plus que n’importe qui pourvu d’organes sexuels peut supporter. J’ai attrapé la canne, mené la prunelle de mes yeux à l’école, puis direction le pré. Mec, quelle quantité de bonheur on peut tirer d’un bout de carbone avec une ligne en PVC ? A fucking lot. Voilà combien.