La seconde ouverture de l’année est proche. Alors quoi de mieux que de prévoir un voyage ou une journée de pêche avec notre pote Marc Boesch ?

Salut Marc, tout d’abord, la question inévitable: peux-tu te présenter?

Marc Boesch, 38 ans, originaire de Haute Marne, et guide de pêche depuis un peu plus de 10 ans maintenant. J’ai la chance de vivre depuis maintenant 15 ans dans le sud de la France, à Antibes, à quelques kilomètres seulement des très belles rivières et torrents du Mercantour.

Depuis combien de temps tu pêches?

On va dire que je suis tombé dedans quand j’étais petit. Il y avait beaucoup de pêcheurs autour de moi, mon grand-père, mon père et mes oncles. Mais c’est surtout mon père qui m’a initié à la mouche très tôt, il pratiquait cette technique déjà avant les années 80 ! Il était également très actif dans un Club mouche où je passais beaucoup de temps à monter des mouches et à m’exercer au lancer. Tout le monde s’occupait bien de moi, j’étais le seul gamin du Club !

Pour toi, quelle est ton espèce favorite en eau douce et en mer? Pourquoi?

Tout naturellement je répondrai la truite pour l’eau douce. C’est ce poisson qui m’a donné le virus, qui m’empêchait de dormir les nuits précédent l’ouverture de la pêche.

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En mer, je n’ai pas vraiment de favoris, chaque prise est unique et sportive. Ce que je préfère ce n’est pas les records où les combats s’éternisent mais plutôt des poissons type bonefish, carangues bleues ou encore snook, là où le rapport poids/puissance est raisonnable.

Quelle est ta spécialité ou technique de pêche favorite et pourquoi ?

Ma technique de prédilection est la pêche en sèche en eau rapide. Il faut bien évidemment savoir s’adapter mais voir une truite monter en surface est l’une des choses les plus belle et c’est pour cela que nous pêchons à la mouche. Lorsque que je prospecte une nouvelle destination, je cherche avant tout à savoir comment sont les conditions de pêche en sèche dans le secteur, c’est avant tout ce que recherchent une grande majorité de clients !

On a tous une mouche favorite, pour toi c’est laquelle ?

Si je n’en garde qu’une pour la truite, c’est l’Adams parachute ! Passe-partout, visible, le top !
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Qu’est ce qui t’as poussé à devenir guide?

J’ai toujours eu le virus de la pêche à la mouche et des voyages. Je cherchais un boulot qui puisse allier mes deux passions puis j’ai découvert qu’il existait des formations pour être Guide, alors je me suis lancé !

Peux-tu nous raconter le métier de guide et ce que cela implique?

Être Guide c’est d’abord partager. Je pose ici tout de suite le point qui pour moi est le plus important : un guide de pêche ne pêche pas !! Mes connaissances, mon expérience, sont là pour mes clients.
Nous sommes là pour accompagner avant tout, avec un objectif : faire en sorte que chaque client reparte avec la meilleure expérience possible. Même si le temps et les conditions ne sont pas de la partie, ou si les pêcheurs sont nombreux… Cela implique de faire appel à toutes les ressources disponibles, et surtout à une solide connaissance du terrain et de la pêche.

Tu proposes une large sélection de destinations que ce soit en eau douce ou en mer. Comment tu as fait ces choix? Selon toi quelle est la meilleure ?

J’ai la chance depuis mes débuts de bosser avec une agence de voyage qui a un catalogue de destinations mouche incroyable et une très grande expérience dans l’organisation de voyages de pêche ! J’ai d’abord proposé des destinations que je connaissais sur le bout des doigts, comme la Slovénie, l’Irlande ou encore la Suède ! Puis je suis allé prospecter de nouveaux endroits qu’il me tardait de découvrir, toujours plus sauvage. C’est comme cela que je me suis retrouvé à proposer des séjours au Canada ou encore au Groenland !

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Et pour finir, une succession d’opportunités m’ont permis de me retrouver en Nouvelle-Zélande ou encore en Polynésie Française !
À la question quelle est la meilleure destination, je dirais qu’elles ont toutes leurs charmes ! S’il faut trancher absolument, ma plus belle expérience de pêcheur de truite, c’est probablement la Nouvelle-Zélande !

J’imagine que tu as gardé un souvenir de ton premier guidage à l’étranger? Peux-tu nous raconter ça?

Oui je m’en souviens comme si c’était hier. J’étais en Slovénie avec 2 clients qui le sont toujours. Dans un pays où tu te sens comme chez toi, pour l’avoir parcouru en long en large et en travers pendant de nombreuses années, tu te dis que tout va rouler nickel pour tes clients. Et là, la météo s’en mêle. Gros orages, tout débordent et tous tes plans tombent à l’eau ! J’ai su que ce métier ne serait pas simple à ce moment précis . Je n’ai pas paniqué, nous avons poussé jusqu’en Croatie où les conditions étaient meilleures. Finalement le séjour a pu se dérouler dans de bonnes conditions et les clients étaient ravis. J’ai vécu là une première expérience qui m’a mise direct dans le bain. Nous apprenons à chaque instant, c’est ça qui est passionnant.

Que fais tu quand tu ne travailles pas?

Je profite un maximum de ma famille. Même si beaucoup nous envient ce métier, il a ses contraintes. Je suis absent une bonne partie de l’année, alors quand je suis là je profite à fond de mes proches mais surtout de ma petite fille qui a 4 ans. J’espère que quand elle sera plus grande elle pourra m’accompagner à la découverte de notre si belle planète !

Tu es un ami du Mouching, comment as-tu rencontré Cyril?

Cyril connaît depuis longtemps l’équipe de Planetflyfishing, l’agence avec laquelle je bosse. On s’est d’abord croisé sur les salons hivernaux auxquels je participe chaque année ; on a rapidement sympathisé ! J’ai enfilé là ma première casquette du Mouching et nous nous sommes dit qu’il fallait très rapidement que nous fassions quelques parties de pêche ensemble. On s’est d’abord fait un trip automnal en Slovénie avec nos chères et tendres, puis on a démarré les films « Mouching ». On essaye de se voir régulièrement, même si nos calendriers sont chargés !

Je sais que tu bosses sur ton site internet avec Romain. Quand sera-t-il opérationnel?

Le site est opérationnel depuis le mois de janvier de cette année. Je devais monter un petit FlyShop en Italie au 1er avril (avant que monsieur Covid-19 ne nous tombe sur la tête), du coup cet hiver nous avons bien bossé avec Romain sur le site pour qu’il soit opérationnel un peu avant l’ouverture du magasin ! C’est le cas, le magasin devra attendre que tout rentre dans l’ordre, j’espère pour Juillet. Pour le moment vous pouvez retrouver une large sélection de produits 100% pêche à la mouche sur le site internet d’Alpine Flyshop.

Question piège, tu fais quoi en premier dès qu’on sera plus confiné?

Je monte dans ma caisse, sac à dos, canne à mouche et enfin JE RESPIRE !!!

Pour aller plus loin:
site web:
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Tel: +336 80 05 97 81