La vraie vie. La vraie ive, pas un monde de mecs barbus, qui pue comme des renards en ruts, qui crachent par terre, en pétant et qui parlent comme des charretiers. L’image du bûcheron pêcheur à la mouche seul dans la nature est terminée. Nous avons besoin de délicatesse, nous avons besoin d’ouverture d’esprit et de changer un d’air de temps en temps, et là, Stefan Ågren nous apporte une touche printanière avant le printemps.

Maintenant, le mou. Je me souviens, bleu bite de la pêche à la mouche, dans la rivière, je ratais tous mes poissons, ça me rendait dingue ! Je ne comprenais pas pourquoi (j’ai appris seul à pêcher à la mouche), je lançais pas trop mal, j’avais passé des heures à balancer un morceau de laine dans un béret au mileu d’un champ sous le regard amusé des vaches et des vieilles du village. Je présentait plutôt pas mal ma mouche, elle descndait le couraint, je voyais la truite bouger, mon cœur allait exploser, la truite montait, saisissait la mouche, je ferrait et ferrait, les bras tendus vers le ciel mais ça ne suffisait jamais, je reculais en courant vers la rive, manquent de me foutre en l’air à chaque fois et le poisson se décrochait. Ça me rendait DIN-GUE ! Et tout ça, simplement parce que j’étais un débutant et que je ne savais pas. Alors, quand j’ai vu le film de Stefan ça a été un voyage temporel. Quand je vois sa copine avec les mêmes problèmes alors qu’elle lance bien mais qu’elle rate ses poissons à cause du terrible « mou » ça me fait rire, car ça me rappelle mes débuts et je vois que rien ne peut nous arrêter, ni les echecs, ni la frustration, ni les erreurs, que la pêche à l amouche est l’école de l’humilité et qu’on est obligé d’apprendre de nos erreurs. Et de ne jamais nous prendre au sérieux ! Mais qu’est ce que c’est agaçant de voir tout ce mou sous la canne, tends ta soie, bordel !

[vimeo=https://vimeo.com/119351030]

[vimeo=https://vimeo.com/119351030]