L’idée qu’on se fait souvent de la Patagonie, c’est que c’est vert avec des forêts d’arbres vieux comme le monde… Perdu ! Mais rassurez vous, ça pêche quand même!

La Patagonie que l’on imagine n’est qu’un tout petit bout de la réalité, genre moins de 10% de la superficie de la terre Patagonienne. Le reste c’est une zone de steppe relativement aride, battue par les vents… Comme ça sur le papier, ça fait pas rêver. Mais en vérité, y’a énormément de rivières pour se la donner avec les truites Argentines « in the middle of nowhere » comme on dit aux States.

Là, on est sur une partie de pré Cordillère avec des torrents et quelques prémisses de grandes rivières. Le tout dans une ambiance à la « Into the wild ». A part une petite ville et des gauchos avec leurs bestiaux, y’a pas grands choses. Et tant mieux ! Ici, on est loin des américains qui descendent sur leur drift boat en balançant des sortes de buldos gros comme des couilles taureaux…

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Sur les hauteurs ou dans les plaines, les rivières sont superbes. Mais ici, la pêche sèche n’est pas franchement reine. C’est plutôt à coup de nymphe, streamers et dropper qu’on taquine la truite. Clairement, les densités ne sont pas les mêmes que chez nous. Il n’est pas rare sur certaines rivières de faire plus d’une cinquantaine de poissons dans la journée. La moyenne n’est pas super élevée, mais ce n’est pas non plus rare d’en sortir des « qui sortent du lot » et qui te font galoper !

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Ici tout est sauvage ! Pas une seule de lâchée depuis la fin 1800 lorsqu’un génie a décidé de les implanter pour les bouffer. Gloire à toi, mon pote !  Du coup comme elles ont proliférées et ont grandies en rivière, elles ont une patate monstre !

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Un des avantages quand tu parles bien la langue et que tu t’es fait des sacrés potes sur places, c’est que les mecs sont aussi généreux que sympas. Du coup ils partagent avec plaisir leurs spots et leurs secrets. Et puis autant te dire que dans un pays ou les gens savent prendre le temps de vivre, la pêche prend tous son sens. Le courant entre mes potes les « frenchy » et les locaux, est de suite bien passé ! Pas besoin de jouer les entremetteurs ! C’était la première fois pour l’équipe qu’ils mettaient un pied sur le continent sud-américain. Et je crois que c’est un peu comme avec les locaux, le courant est vite passé !

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La suite au prochain épisode…

Crédits : Nicolas Latorre et Baptiste Conquet